À la base, j’ai plutôt une piètre estime de moi. Comme beaucoup d’entre nous, je me suis construite avec l’idée de n’être jamais « assez ceci », ou bien d’être « trop cela », autrement dit, jamais à la « bonne place », ni « comme il faut ». À savoir d’où viennent ces sentiments et ces interprétations de soi n’est pas le sujet dont j’ai envie de parler ici, mais plutôt de leurs conséquences sur ma vie d’adulte, et surtout sur la construction d’une vie « professionnelle ».

Enfant, j’ai eu la chance d’avoir des parents compréhensifs et aimants qui m’ont laissé explorer un minimum de mes talents, surtout le dessin et la danse. Ces passions m’ont permis de garder la tête hors de l’eau. Mais l’adolescence a été très rude et l’insertion dans le monde des adultes et de la vie « professionnelle » un cauchemar. Je ne trouvais pas « ma voie » comme on dit. J’ai passé plus de temps dans ma vie à admirer d’autres personnes, dans des domaines divers, qu’à considérer mon propre potentiel. Et de fait, je ne me donnais pas le droit d’en avoir, ou je considérais que je n’avais pas à prendre la place de quelqu’un d’autre, sans doute plus doué que moi.

La bonne nouvelle, c’est que cette logique négative prend fin, petit à petit… Plusieurs moments clés et rencontres m’y ont aidée : des psychothérapeutes, des lectures, des amies… Et finalement ce n’est que très récemment qu’un déclic s’est produit à l’intérieur de moi, comme une petite étincelle réunissant toutes les prises de conscience et les tourments de ma vie passée : UNE PLACE, ÇA SE PREND ! Et croire en soi, s’aimer, personne d’autre que soi-même ne peut mieux le faire ! Les personnes que l’on admire, bien souvent, n’ont pas attendu une motivation et des compliments extérieurs pour s’investir dans un projet !

J’ai donc réfléchi à ce qui me faisait le plus vibrer ces dernières années, et j’ai clairement mis en lumière le désir de pratiquer une activité artisanale, en accord avec mes valeurs et avec la douceur du monde de l’enfance. J’ai beaucoup travaillé pendant trois ans, pour améliorer ma technique et créer mes premiers modèles, jusqu’à ce que se pose la question fatidique : « alors, j’y vais ou j’y vais pas ? »

Et c’est là que déboule ma partenaire communication-marketing ! Romy (kaloncom.bzh), c’est ma coach en estime de soi ! Elle est venue m’aider à poser les fondements techniques et psychologiques de mon entreprise : créer un site internet plus ambitieux que celui que j’imaginais, apprendre à utiliser les supports numériques, se dévoiler dans un blog, montrer son visage… Au passage, j’ai dû dépoussiérer quelques croyances bien utiles pour s’auto-saboter, du genre : « vendre des produits et faire de la pub pour cela, c’est vendre son âme au diable… »

Aujourd’hui, je me sens enfin en paix avec tout cela. J’ai accepté la stratégie marketing comme une aubaine pour apporter mon expertise dans un domaine où il y a un besoin et une envie. J’apprends que communiquer sur ce qui me fait vibrer, c’est me faire plaisir à moi comme aux autres.

Avec ces quelques confidences, j’espère aussi contribuer au mieux-être de beaucoup de personnes qui ont traversé les mêmes épreuves et qui sont sur le chemin du retour vers un soi authentique et lumineux.

Quelques lectures qui ont éclairé mon chemin :

  • Sur la difficulté de se valoriser quand on a un cerveau qui ne fonctionne pas selon une certaine norme (le terme « surdoué  » utilisé par l’auteur n’a pas le sens d’être plus « intelligent » que d’autres): Monique de Kermadec, l’Adulte surdoué : apprendre à faire simple quand on est compliqué, et La femme surdouée : double différence, double défi, aux éditions Albin-Michel.
  • Sur la difficulté de choisir une voie professionnelle : Barbara Sher, Je ne veux pas choisir ! : guide de survie à l’usage des explorateurs, multipotentiels…, aux éditions Hêtre-Myriadis.